On lit et entend souvent des erreurs importantes concernant le fonctionnement des boosters oxygène. Quelques explications s'imposent.
Les boosters pour la plongée technique sont principalement utilisés pour le remplissage des bouteilles de recycleurs. Ces bouteilles sont de petite taille (3 à 5L généralement), et sont donc assez rapidement remplies ou complétées avec un booster personnel.
Les boosters personnels n'ont la plupart du temps qu'un seul piston, dont le volume faible ne permet pas de remplir efficacement des bouteille de fort volume. D'autre boosters, professionnels, fonctionnent avec deux pistons, et permettent de remplir des bouteilles de plus grande capacité, comme des 10L ou S80. Mais le prix n'est bien entendu pas le même !
Quelques chiffres :
Le rapport : ce chiffre indique le rapport entre la pression d'alimentation et la pression maximale. Par exemple, un ratio de 20:1 permet d'alimenter le booster avec un air moteur à la pression de 10b et de booster à 200b. Le rapport n'est pas une indication du débit, ni de la vitesse de gonflage, par contre il influe (avec d'autres paramètres) sur la consommation d'air moteur.
Le ratio :
Un booster avec un ratio de 4:1 ratio nécessite une B50 (ou n'importe quel bloc source) à 50b minimum pour booster le gaz à 200b dans le bloc receveur.. Le booster que nous proposons chez Innodive a un ratio de 4:1. Il vous faudra donc une B50 d'oxygène (ou un bloc d'O2, quel que soit son volume) à 50b minimum pour remplir le bloc de destination à 200b. Pour monter à 250b, il faudra un bloc source à 63b environ.
Pression d'alimentation : il y a deux circuits dans un booster. Celui qui alimente le piston (qui le fait avancer), et celui du gaz qui est boosté. Pour alimenter le piston, il faut une pression minimale qui est généralement de 8 à 10b. Soit la pression de sortie de la plupart des détendeurs. Il suffit donc d'alimenter le booster avec un bloc d'air pour le faire fonctionner.
On peut aussi alimenter le booster avec un compresseur basse pression d'atelier. Mais attention ! Les compresseurs d'ateliers premiers prix annoncent la plupart du temps une pression de 8b qu'ils ne tiennent pas ! Il faut donc s'orienter vers un compresseur professionnel de qualité et vérifier que celui-ci fourni bien les 8b minimum pour l'alimentation. Les boosters demandent un air "propre" et sans huile, d'ou la nécessité parfois d'acheter un déshuileur.
La consommation est également un point important. Vider un 15L d'air pour booster 300L de gaz n'est pas vraiment économique. Une bonne conception du booster permettra d'économiser l'air d'alimentation. Sur notre booster, la consommation est réduite : 3,28 consommé pour 1 boosté.
Volume du piston :
Le volume du piston, en corrélation avec le nombre de coup minute permet de déduire (en partie) le débit du booster. Exemple pour un volume de 40cc (centimètre cube), avec un nombre de coup de 40 par minute, permet de déduire un débit de 1,6 normaux litres par minute (0,04 x 40 = 1,6).Notre booster a un piston de 14mm de diamètre avec une course d'une longueur de 12mm. Plusieurs formats ont été testés pour la mise au point de ce booster. Et le 14/12 s'est montré le meilleur choix afin d'obtenir les meilleures performances avec la consommation d'air moteur la plus faible.
Nombre de cycle :
C'est le nombre de coup possible par le booster en fonction de la pression d'alimentation. Ces coups peuvent être très rapides, ou plus lents, en fonction de la qualité et de la conception du booster. En effet, lorsque l'on booste de l'oxygène, on doit faire attention à ne pas aller trop vite pour éviter l'inflammation. Un booster bien conçu pourra fonctionner rapidement, sans chauffer. Notre booster est conçu avec des pièces lui permettant de fonctionner à 240 coups minutes ! Néanmoins, il est limité par la pression à 180 coups minute, ce qui en fait un appareil très fiable puisqu'il fonctionne en deça de sa capacité maximale.
Le nombre de cycle multiplé par le volume de gaz transféré (volume du cylindre) à chaque coup détermine le débit (en partie). En effet, le débit est déterminé par la pression du bloc de gaz source et la pression dans le bloc à gonfler. Il est certain que la plus grande vitesse est obtenue au début du gonflage, lorsque le bloc source et le bloc de destination ont la même pression. La vitesse diminue ensuite au fur et à mesure que la pression du bloc à remplir augmente.
La plupart des fabricants donneront la valeur maximale. Autant dire que des débit annoncés de 180 ou 200L/min (autant qu'un compresseur 12m3/h) sont utopiques et ne reflètent pas du tout la réalité. Chez Innodive, nous préférons annoncer la valeur réelle de notre booster ! Soit 24L/min.
Pour finir, il faut s'assurer que la maintenance du booster est facile à réaliser par l'utilisateur. En effet, rien de pire que d'être obligé de renvoyer son booster à l'usine uniquement pour la maintenance.
Si vous souhaitez voir fonctionner un booster, contactez nous.
A bientôt !
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